Je suis Nicolas Da Costa, étudiant en 2e année de bachelor en design graphique. Mon portfolio présente divers projets réalisés durant mes études et au-delà. Passionné de branding, cette spécialité occupe une place majeure dans mes créations.
Activation culturelle, identité visuelle et campagne d’influence pour un musée des Beaux-Arts
Amusée des Beaux-Arts
Faire du musée un terrain de jeu narratif.
Travail personnel
Conçu du 16/06/25 - 07/07/25
Contexte
Dans un monde où l’attention des plus jeunes est constamment sollicitée, les musées peinent à séduire les 10–20 ans. Trop traditionnels, trop silencieux, trop éloignés de leurs codes culturels, ils semblent figés face à une génération ultra-connectée qui consomme du contenu rapide, visuel et incarné. Partant de ce constat, j’ai imaginé une campagne d’activation pour le musée Marmottan Monet, afin de rendre l’expérience muséale plus vivante, plus narrative et surtout, plus accessible.
Musée Marmottan Monet
Analyse comparative des formats d’apprentissage
Avant de concevoir le dispositif, j’ai comparé plusieurs formats appréciés par notre cible en les évaluant selon 6 critères clés définis pour ce projet: immersion, regard libre, main libre, expérience similaire en solo ou en groupe, impact mémoriel. Chaque format a été noté en fonction de ces critères, ce qui m’a permis d’identifier les plus pertinents pour favoriser l’engagement et optimiser la mémorisation.
Insight
Les jeunes de 10 à 20 ans sont ultra-connectés, mais peu présents dans les musées. Ils consomment du contenu rapide, incarné, souvent audio ou vidéo, et font davantage confiance aux influenceurs qu’aux institutions traditionnelles. Ils n’ont pas rejeté la culture, mais le format dans lequel elle leur est présentée. Le problème n’est pas le fond, mais la forme.
C’est en parlant leur langue, celle du podcast, du storytelling et des créateurs, qu’on peut espérer capter leur attention et raviver leur curiosité.
Et si les influenceurs devenaient les nouveaux guides de musée ?
À travers des visites audio immersives, racontées par des créateurs populaires auprès des jeunes, nous proposons une nouvelle manière d’explorer les œuvres du musée : plus incarnée, plus vivante, plus personnelle.
Voix choisies pour incarner les œuvres
Pour incarner les tableaux du musée et créer un lien direct avec les jeunes, nous avons sélectionné cinq personnalités aux profils complémentaires. Leurs voix, générées par intelligence artificielle pour notre exemple, permettent de réinterpréter les œuvres avec des codes familiers à notre cible.
Artus
Métiers : humoriste, acteur, metteur en scène
Style : populaire, accessible, franc-parler
Forces : touche un large public, authenticité
Positionnement : figure proche, drôle et décomplexée
Cible : jeunes de 15–20 ans, adeptes d’humour grand public, de stand-up et de cinéma français
Léna Mahfouf
Activités : créatrice de contenu, autrice, entrepreneuse
Positionnement : figure d’expression libre et engagée
Cible : jeunes de 16–20 ans, intéressé·es par les luttes sociales, la scène émergente, l’authenticité artistique
Hugo Décrypte
Activités : journaliste, créateur de contenu
Style : clair, neutre, pédagogique
Forces : formats courts, vulgarisation de l’actu, régularité
Positionnement : figure de confiance et de clarté
Cible : jeunes de 13–20 ans, curieux de l’actualité, en quête de repères clairs et fiables
Concept créatif
Chaque influenceur incarne une œuvre phare du musée dans un format de visite audio type podcast, écrit à la première personne. Le ton s’adapte à leur univers (rap, humour, lifestyle…) tout en restant fidèle à l’émotion transmise par l’œuvre.Le storytelling est soutenu par une identité visuelle impressionniste et contemporaine, dans laquelle chaque créateur est « peint » à la manière de Monet.
Dispositif d’activation
Affiches urbaines avec QR codes menant aux visites audio.
Tickets de visite illustrés, à échanger ou à conserver comme souvenirs.
Page de choix de voix à l’entrée du parcours, comme dans un jeu ou une série interactive.
Direction artistique
L’univers visuel s’inspire des touches impressionnistes de Monet : flous, couleurs lumineuses, textures vibrantes. Chaque portrait d’influenceur est retravaillé pour évoquer une peinture tout en gardant une esthétique moderne, proche des codes graphiques des jeunes.La charte s’appuie sur une palette alliant un jaune lumineux et un noir bleuté, pour mêler classicisme et fraîcheur digitale.
Objectifs
L’activation Amusée des Beaux-Arts vise à repenser la médiation culturelle pour un public jeune, se sentant moins concerné par les musées. L’objectif principal est de créer une passerelle entre l’univers classique du musée et les codes actuels de la jeunesse, en misant sur des formats qui leur parlent vraiment. Il s’agit :
d’attirer les 10–20 ans en rendant le musée plus engageant, plus interactif et plus incarné,
de valoriser les collections à travers un format immersif et narratif,
de changer la perception du musée auprès de cette génération, en le rendant plus accessible, vivant et inspirant,
et enfin de mesurer l’impact de la campagne grâce à des indicateurs précis : nombre d’écoutes des modules audio, partages sur les réseaux sociaux, fréquentation des expositions par des scolaires ou en famille.
En reconnectant les jeunes à l’art via l’influence et le podcast, le musée ne se transforme pas : il s’ouvre.
Une expérience complète pensée autour de 4 leviers
Voix authentiques: Des influenceurs populaires auprès des 10–20 ans prêtent réellement leur voix pour raconter les œuvres, créant un pont direct entre art classique et culture contemporaine. Cela renforce l’attention, l’identification et l’attachement à l’expérience.
Formats adaptés: Des capsules vidéo courtes, dynamiques et scénarisées selon les codes des plateformes sociales (TikTok, Reels, Shorts), permettent une diffusion virale et une consommation rapide du contenu.
Diffusion hybride: Les vidéos sont accessibles à la fois dans les espaces du musée (via QR codes, écrans, bornes interactives) et en ligne, facilitant la découverte avant, pendant et après la visite.
Implication communautaire: Un dispositif participatif peut compléter l’expérience : sondages pour choisir les prochaines œuvres à “faire raconter”, collaborations créatives, ou contenus dérivés (ex : making-of, bêtisiers, interviews des influenceurs).
Résultats hypothétiques
Même si le projet est conceptuel, on peut imaginer :
Une hausse de fréquentation sur la tranche 10–20 ans.
Une viralité organique portée par les influenceurs participants.
Un changement d’image du musée, perçu comme plus accessible, plus vivant, plus en phase avec son époque.
Rôle & compétences mobilisées
Stratégie de communication : définition de l’insight, de la problématique et de la big idea.
Direction artistique : création de l’identité visuelle, traitement des portraits, affiches, interface.
Concept rédactionnel : ton des voix, structure des scripts audio, naming.
UX storytelling :parcours utilisateur dans le musée et sur les supports digitaux.
Conclusion
Amusée des Beaux-Arts est plus qu’une activation culturelle : c’est une proposition pour réenchanter la rencontre entre les jeunes et le patrimoine artistique. En s’appuyant sur leurs codes, leurs références et leurs modes d’attention, le musée ne change pas de nature : il change de langage.